dimanche 20 mai 2012

Témoignage d'un travail sur soi

Une vilaine histoire, vécue enfant, à laquelle Amélie accordait peu d'importance, a sapé sournoisement le début de sa vie d'adulte. Elle s'en est dégagée, petit à petit, grâce à un travail sur soi.
Vous trouverez à l'adresse http://sylvieprotassieff.blogspot.fr/p/aller-voir-un-psy.html en milieu de page, l'histoire d'Amélie.

jeudi 26 avril 2012

Votre âge et votre vie

Nombreux sont ceux qui paniquent au passage des ... 30, 40, 50 ans. Et que dire des 60 ans, âge fatidique de la mise au rebut de la société des actifs ?
Ce blog est régulièrement lu par des personnes qui ont tapé les mots clés : "activités à la retraite", "que faire pendant la retraite, difficultés à vivre la retraite"...
Si le passage à la retraite est bien sûr un traumatisme en ce qu'il nous rapproche d'une autre date fatidique, celle de notre mort, il est principalement le révélateur d'un vide sidéral : notre vie professionnelle s'arrête ... et "tout est dépeuplé !" Une part importante de mon être social disparaît, et se révèle mon vide à être.
Vous remarquerez que c'est très proche du chagrin d'amour : "Un seul être vous manque, et tout est dépeuplé".
Alors, nombreux sont ceux qui cherchent à remplir ce vide par des "activités". Mais pour que des activités aient un sens, qu'elles ne soient pas des bouche-trous, il faut qu'elles soient en corrélation forte avec mes désirs, et dans ce cas, ce ne sont plus des activités, au sens d'une consommation (de loisirs, par exemple) mais un investissement, une passion, une évidence, qu'on ne va pas rechercher sur internet, mais dans les profondeurs de soi.
Dans une interview parue aujourd'hui dans Le Monde, Olivier de Ladoucette dit : "Il est recommandé, en vieillissant, de développer une certaine hygiène* de conscience. ... on ne nous apprend pas à bien vieillir. ... Je parle ... d'apprentissage de la connaissance de soi..."
Ce que j'ai à dire à tous ceux qui sont arrivés sur ce blog avec les mots clés cités précédemment, à tous ceux qui, passant une dizaine, se mettent à trembler : "on" ne peut pas nous apprendre à bien vieillir, notre hygiène personnelle ne se limite pas à un passage régulier dans la salle de bains, mais peut, doit, englober la découverte de soi, afin d'être plein de soi.
Cette découverte, certains la bricolent tous seuls au fil des années, d'autres s'y font aider, à 20, 30, 40, 50, 60, 70, 80 ans à un moment de leur vie où le vide, la désorientation deviennent trop inconfortables : rupture, retraite, apparition d'un symptôme gênant, révélateurs d'un "nettoyage" qui n'a pas été fait.
Avec un psy ... pourquoi pas, le spécialiste de l'hygiène de soi ...

* C'est moi qui souligne ...

jeudi 1 mars 2012

Plusieurs lectures du Comte de Monte Cristo d'Alexandre Dumas

Première lecture
L'histoire, en quelques mots, est la suivante : Edmond Dantès, 20 ans, amoureux et en pleine ascension sociale, la vie devant lui, est trahi par un rival en amour. Ce rival est aidé par d'autres, qui eux ont des intérêts professionnels, financiers, politiques à lui faire du tort. Il est jeté dans un cachot, où il craint de devenir fou. Aidé par un autre prisonnier, l'abbé Faria, il s'évade vers 40 ans, devient richissime et se venge de tous ceux qui lui ont fait du tort. Il retrouve enfin la paix ... et l'amour. C'est simple, comme un roman de Dumas !
Deuxième lecture
Devenu "réellement" fou dans son cachot, il délire. Dans ce délire, il imagine alors l'abbé Faria, avec lequel il entretient un dialogue qui le maintient en vie. L'évasion du cachot, virtuelle dans cette lecture, n'est qu'une façon de supporter sa condition. Il délire alors sa vie de Comte de Monte Cristo, il se rêve une vie où il peut devenir richissime, trucider tous les méchants et rencontrer la belle princesse Haydée.
Nous en faisons tous plus ou moins autant, lorsque notre vie ne nous apporte pas les satisfactions auxquelles nous aspirons.
Troisième lecture
L'histoire est globalement la métaphore d'un parcours qu'on peut appeler "travail sur soi", que d'autres appelleront psychothérapie ... Edmond Dantès, 20 ans, la vie devant lui, est en même temps aux prises avec son inconscient. Comme on est dans un roman, l'inconscient est transformé en personnages, qui ont noms Caderousse, Danglars, Fernand et de Villefort. Envie, désir, jalousie, haine et intérêt les animent.
En face, nous avons Edmond Dantès, bon fils, fidèle collaborateur d'un entrepreneur exemplaire, amoureux de Mercedes qui sera une bonne épouse, dont il sera un bon mari, avec qui il aura beaucoup d'enfants qu'il élèvera en bon père de famille.
D'un côté les bons, de l'autre les méchants. C'est simple comme un roman ...
Sauf que nous sommes tous bons et tendres, fidèles, généreux, amoureux, mais aussi haineux, retors, envieux, jaloux, intéressés ... Agités de mouvements contradictoires, nous avons parfois du mal à savoir qui nous sommes réellement.  
Voilà Edmond Dantès au cachot, avec aucun espoir d'en sortir. De quoi est-il donc coupable ? Il ne le sait pas, il ne comprend pas. Il devient presque fou de colère et de désespoir, lui, tout en muscles et sans éducation ni culture. Il n'est plus que le numéro 34, a perdu tous repères, est dans une solitude absolue. Il veut mourir.
N'avons-nous pas parfois cette idée, quand nous souffrons trop, quand nous nous heurtons à tout dans notre vie, que tout nous agresse ou nous échappe, que toutes les portes se sont fermées une à une ? Nous nous sentons parfois coupable, mais sans parvenir à comprendre de quoi.
Notre prisonnier reprend goût à la vie en entendant le bruit que fait un autre prisonnier qui creuse le mur pour essayer de s'évader. C'est l'abbé Faria. Agé, doué d'une culture immense, faible physiquement, il se présente comme l'opposé de Dantès. Il va aider celui-ci à décrypter les raisons de son emprisonnement. "A qui votre disparition pouvait-elle être utile ?" Dantès raconte les quelques heures où sa vie a basculé, l'abbé Faria questionne, fait préciser, et progressivement tout s'éclaire, les évènements prennent un sens que Dantès, seul,  n'avait pu découvrir. Il va vivre ce décryptage comme des révélations successives et prendre conscience des causes des catastrophes de sa vie.
C'est souvent ainsi que peut se faire le travail avec un psy : vous connaissez votre histoire, vous êtes le seul à l'avoir vécue, à avoir ressenti ces émotions, ces traumatismes ... Mais seul, vous tournez en rond avec votre propre histoire, sans parvenir à trouver un sens à vos échecs, à vos erreurs, à vos souffrances. Et du coup, votre vie n'a pas de sens. Le psy est là pour vous écouter raconter et vous orienter par ses questions vers un peu plus de clarté.
L'abbé Faria meurt ensuite, après avoir "légué" à Dantès d'une part la compréhension de son histoire personnelle, d'autre part son immense culture et une fortune gigantesque, cachée dans l'île de Monte Cristo.
Qu'est-ce que cette immense fortune, sinon la liberté de construire notre vie en sortant de l'ornière de notre histoire familiale, avec ses petits et grands secrets, ses coups tordus, ces blessures que nous portons tous et l'intense sentiment de culpabilité ou l'intense angoisse que tout cela nous a laissé ? Culpabilité et angoisse qui nous amènent à gaspiller les opportunités et nos talents.
Pour aller plus loin dans la métaphore, l'abbé Faria donne littéralement la vie à Dantès, puisque, l'abbé étant mort, Dantès prend sa place dans le linceul et est jeté à la mer, ce qui lui permet de s'évader. Cette longue période dans les boyaux de la prison est donc bien une longue gestation. Lorsqu'il est jeté à la mer, Dantès pousse un cri, autre similitude avec la naissance.
Le travail sur soi, qui est parfois décrié parce que long, est bien une deuxième gestation, une deuxième chance, qui permet de rejouer ce qui a mal fonctionné dans les débuts de la vie.
A titre de curiosité, il se trouve que l'abbé Faria a bien existé, et a travaillé sur l'hypnose, avant Charcot et Freud. On trouvera quelques précisions en suivant ce lien : Jose_Custodio_da_Faria.
Quatrième lecture (le 13 mai 2012)
Il y a deux figures féminines essentielles dans ce livre : Mercedes, la première femme de la vie de Dantès, et Haydée, qui devient la femme du Comte de Monte Cristo à la fin du livre. Au début du roman, Dantès est naïf, candide, ingénu, comme un enfant qui vient de naître. Et Mercedes le trahit. C'est simple comme un roman de gare !
Qu'est-ce que la première femme de notre vie, à tous autant que nous sommes (hommes ou femmes), si ce n'est notre mère ... Et ne nous a-t-elle pas trahis, puisque jamais totalement à nous, mais à partager avec notre père et ces intrus insupportables, nos frères et soeurs ... Et pour ceux qui malheureusement pour eux, ont eu leur mère entièrement à eux dans une relation fusionnelle, ne les a-t-elle pas encore plus trahis de ne pas leur avoir offert leur liberté ?
Il faudra à Dantès un long travail sur lui-même, et un passage par l'acceptation de la séparation et de la mort, pour être capable d'assumer une relation avec Haydée.
A suivre ...

samedi 14 janvier 2012

Plaisir de manger ?

J'ai été très surprise par l'apparition d'une affiche sur les murs de Paris, qui pour une fois, donnait à penser. Elle a d'ailleurs disparu très vite ... La voici

Que nous dit-elle ?
Lire la suite http://sylvieprotassieff.blogspot.com/p/un-peu-de-litterature.html

Ce site pourrait s'intituler "Psy, mode d'emploi".

Vous y trouverez des informations pratiques, dans les pages suivantes : Aller voir un psy ? Trouver un psy, choisir son psy Dans le bureau d...